Doubs à 4 - Mai 2009

Jeudi 7

C'est à 18h20 que nous partons de Cul-des-Sarts, à quatre : Nancy, Denis, Jean-Luc et moi.
Nous partageons le volant durant ces 500 bornes et le turbo en profite pour se faire la malle.
Nous avons droit à un son de flûte traversière dès que le pied se fait lourd sur l'accélérateur.
A 22h30, nous prenons possession du bungalow.


Après une rapide installation, nous soupons et passons une agréable soirée.
2h30, il est temps de faire dodo : Nancy ronfle, les autres sifflent.


Vendredi 8

A 08h00, l'équipe émerge. Terrasse ensoleillée.


Nous en profitons pour y déjeuner solidement.

En route pour Montrond-le-Château où nous trouvons rapidement le gouffre de la Belle Louise.


J'équipe et Jean-Luc supervise.
Cette grotte offre ses premières belles longueurs sous terre à Nancy.
Nous parcourons les quelques salles, pataugeons dans la grande salle glaiseuse, visitons l'exposition permanente de modelage et caressons les nombreuses sangsues au retour.
La remontée s'effectue sans problème. Nous entendons toutefois Denis fulminant contre cette maudite corde bloquée en bas et empêchant sa sortie du puits.
Faut pas tirer sur la corde Nancy (hi, hi, hi !)


Pic-Nic campagnard en bordure de chemin et retour à Ornans avec visite surprise de la ville offerte par Denis.
Nous déballons nos salopettes et notre quincaillerie boueuse. Nous passons alors à la terrasse pour un bon moment.


Nous y relisons les brochures des années 90, relatives à des expés du GSC (mon ancien club).
Nous y trouvons de l'inspiration pour la suite du week-end.
A 18h15, Jean-Luc téléphone à notre homme de référence, notre maître conseils.
Le Chef nous renseigne sur une traversée dont nous ne connaissons plus le nom et l'endroit. Il s'agit de la rivière de Lanant.
Nous le questionnons aussi sur la faisabilité actuelle du Pré-rond.
Finalement, nous nous décidons pour cette dernière cavité.


Il est vrai que la topo est limpide : un laminoir et enfilade de puits et méandres.
La douche passée, nous réalisons un repas exotique : poêlée cantonaise améliorée au vin blanc et beurre.
Le débouchage tonique d'une bouteille de vin me vaut de souiller mon T-shirt des Troglodytes.
Est-ce un présage ?

Samedi 9

Lever 08h00, le soleil innonde encore une fois les hanetons de la terrasse et des environs.


On se fait plaisirs par un petit-déjeuner croissant et pain au chocolat.
A 10h15, nous prenons la route pour Montrond-le-Château et passons chez le boulanger situé le long de la Départementale.


Nous recherchons ensuite l'entrée durant ¾ d'heure. Finalement c'est dans un petit bois situé entre la route, le petit étang et le pied de la butte du château, côté Nord, que nous découvrons la doline.


En nous équipant, nous faisons connaissance avec l'ancien cafetier du village.
Il pilote un tracteur Renault Super 7, 3 cylindres, 25 chevaux et tracte une haute remorque contenant du vieux chêne coupé.
Jean-Luc et moi nous engouffrons dans le Pré-rond, rampons allègrement. Jean-Luc équipe les deux premiers puits de 26 et 13 mètres.


Les accès aux puits sont difficiles tant le boyaux de sortie est étroit et empêche tout retournement aisé du corps.
Denis et Nancy suivent à distance. Denis prend le temps d'assurer et de rassurer Nancy. Les manœuvres ne sont pas faciles.
Finalement, nous arrivons au bas du 2ième puits qui mène au ressaut de 5 mètres situé après un méandre en forme d'épingle, fort étroit.
Aucun spit, aucun amarrage naturel disponible. Nous avons beau regardé, scruté, imaginé … rien n'y fait.
Nous stopperons là notre progression.
Il semble évident que cette cavité est très peu fréquentée, mais de là à ne plus voir les spits, c'est incroyable.
Denis remontera en premier, suivi de Nancy. Les têtes de puits sont difficiles à négocier, surtout pour s'engouffrer dans la galerie sortante.
Jean-Luc suit et je déséquipe, lovant la corde de 100 mètres, un puits après l'autre.
La sortie est extrêmement bouseuse et glissante contrairement au reste de la grotte, humide et propre.
Tout le matériel s'en retrouve glaiseux.


A la camionnette, nous enlevons et fourrons nos salopettes et notre matériel dans nos sacs.
Habillés et plus propres, nous passons au dîner champêtre.
Nous offrons le verre de l'amitié au cabaretier occupé à ranger le bois d'une seconde remorque.


Le casse-croûte terminé, nous prenons la route d'Ornans et nous arrêtons sur le parking situé près du " Ravin du Puits Noir ", à la demande de Jean-Luc.
En effet, n'en ayant jamais assez, il nous concocte une ballade hors du commun, sur des sentiers caillouteux à arracher le carter d'une jeep.


Nous découvrons une peinture près du Ravin du Puits Noir, un œuf sur le bord de la rivière et un seau bétonné.


Le but de la promenade était de voir le Ravin du Puits Noir. Nous ne l'avons jamais trouvé !


Et oui, c'est comme ça au SSB COUVIN.
Nous passons en ville pour s'approvisionner en Comté et nous retournons vers le camping.
Séchage du matériel et des fringues, douche, apéro. Nous en profitons pour tester le lait solaire de Bakou.
Nous préparons la casserole pour la traditionnelle fondue : Comté et … Emmental (un pt'it peu), moutarde, le tout arrosé de vin blanc.


La soirée est festive comme à l'habitude et c'est repu que nous passons la dernière nuit sur place.


Dimanche 10

 Bagages, nettoyage, remise des clefs et c'est parti pour la route du retour.


Nous sortons de l'autoroute à CHAUMONT où nous découvrons une véritable " ville fantôme ".
Pas une âme dans les rues commerçantes, ni dans le piétonnier.
Seule une petite terrasse rassemble quelques personnes au restaurant.
Nous prenons l'apéro et l'entrée dehors jusqu'à ce qu'une vilaine pluie nous pousse à l'étage où nous continuons le repas.


Le voyage du retour se déroule sans trop d'émotions, si ce n'est ce maudit marchepied de camionnette qui transforme mon café Long et Expresso.


Marie-Cécile nous rejoint à Cul-des-Sarts avec quelques Chimay, bienvenues après cette longue route.
Nous nous quittons dans la bonne humeur, celle-ci ne nous ayant d'ailleurs jamais quitté depuis jeudi.
La prochaine fois, c'est sûr, le R5 du Pré-rond sera franchi et les Cavottes seront une des cavités à découvrir.


Philippe
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