DOLOMITES 2006




Les Dolomites ou les voies du ciel.


Les trois dernières semaines de juillet 2006, le SSB Couvin est de nouveau parti à l'aventure en compagnie des membres du club des joyeux Troglodytes.

Pour Couvin, Jean-Luc Henrard, Denis Magniette, la famille Dromelet au grand complet et le Grand Jojo sont de la partie.

Côté Troglodytes, on compte l'inépuisable Michel Stenuit, dit le Chef, Christian et son épouse Isabelle.

La destination cette année est la Croatie, avec un crochet d'une semaine dans les Dolomites italiennes.
Un régal !
Après une étape au gîte de Nans-sous-Saint-Anne, nous taillons la route pour rejoindre un camping au pied des montagnes à Cortina d'Ampezzo. JL et la tente 3 de chez Décathlon. 'J'y arriverai ... ils me regardent tous !'

Premières impressions: bien que l'on soit en Italie, tout cela est fort autrichien.
C'est propre (tant mieux!), fort réglementé et pas donné niveau prix.

Il n'y a guère que la pizzeria du camp qui rappelle que l'on n'est pas chez les Teutons.
Mais bon, la région est superbe et nous sommes en vacances.

Malgré la période estivale, les nuits sont fraîches et les journées souvent nuageuses, avec en fin de journée, des orages à répétition.

Après avoir trouvé nos marques en ces lieux, par exemple repérer les fontaines pour mettre de l'eau fraîche dans nos Ricard, nous partons à la conquête des via ferrata des Dolomites.
Il rifugio Locatelli (2.405 m) e Torre Toblin (2.617 m)
JL et Christian : tentative de liaison par sémaphore (échec) depuis le sommet du Monte Paterno (2.744 m)

Il y en a des centaines dans les environs, et de tous les niveaux de difficulté : des plus faciles pour les enfants, aux plus difficiles pour les ferratistes habitués.

Si vous ne le savez pas encore, c'est ici que les via ferrata ont été inventées, pendant la guerre 14-18.
Il est vrai qu'à l'époque, la ligne de front épousait la frontière tracée en haute montagne.

Pour faciliter le déplacement des soldats entre les cîmes d'où ils pouvaient tirer plus facilement sur leurs petits camarades d'en-face, les Italiens avaient installé des échelles en bois et des câbles pour franchir les passages difficiles.

Le concept a survécu jusqu'à nos jours, avec une finalité beaucoup plus pacifiste.
Dans la montagne, on retrouve encore des vestiges de ces anciennes via ferrata militaires.
JL : 'J'ai oublié quelque chose ... ! Retour vers le sommet du monte Paterno !'
Militaires italien en 1916 : 'de not temps, c'était aut chose !' (Via ferrata Tomaseli (2.980 m) - Molto Difficile !

Dans certains secteurs, la montagne a été littéralement creusée de galeries pour atteindre le sommet à l'abri des tirs ennemis.
Ailleurs, ce sont des meurtrières ou des abris pour l'hiver qui ont été creusés.

Nous, c'est armés de notre matos et d'un bon casse-dalle local que nous sommes partis, chaque jour, à l'assaut de nos premières via ferrata dolomitiennes.

Superbe! Elles n'ont pas grand chose de comparable avec les ferrata françaises.

Les marches d'approches sont souvent longues et permettent d'apprécier les magnifiques paysages, différents de ceux que l'on découvre dans le reste des Alpes.

Les voies sont équipées au minimum dans le sens où, à part le cable qui court sur de (trop?) longues sections, il n'y a pratiquement pas de quincaillerie : marches pour les pieds, prises de mains...
JL et Christian - Torre del Toblin
Denis dans Torre del Toblin (17 échelles)

Les Italiens ont préféré laisser la roche en l'état, partout où c'était possible et c'est tant mieux :
les sensations sont plus fortes et le contact avec la roche plus intéressant!
En outre, les voies se trouvent souvent en haute altitude.

Sac à dos avec bouftance, vêtements chauds et flotte sont de mise car les courses prennent souvent la journée.
Il faut aussi se méfier des orages qui éclatent régulièrement dans le milieu ou en fin d'après-midi.

Notre groupe a été pris dans l'un d'eux en plein milieu d'une ferrata. Nous avons juste eu le temps de nous mettre à l'abri sous une sorte de petit porche avant les chutes de grêles.
Merci les Ponts et Chaussée !! Descente du Monte Paterno vers la Forcella del Camoscio. (Retour vers le Rif. Lavaredo)
Tempête : l'abri avant la retraite (via Tomaseli)

Heureusement que nous avions nos casques pour ne pas être assommés (j'exagère!).

Cela ne nous a pas empêché d'être trempés et transis de froid, mais nous étions au moins vivants.

Qu'ajouter de plus? Les Dolomites méritent franchement le détour.

Conseiller telle ou telle voie n'a pas de sens, tant elles sont nombreuses et variées !

Il suffit d'acheter un des nombreux bouquins sur le sujet avant de partir et le tour est joué.
L'équipe, un beau corps musclé ? (apnée prolongée, pour éviter certains débordements ... musculaires !)
La pluie encore ... (via Albino Michiellei 2.240 m)

Après les Dolomites, le groupe a pris la route vers la croatie pour un périple touristique.

Au programme : la région de Plivijce (pas sûr de l'orthographe) et ses parcs naturels, puis la côte dalmate avec les magnifiques villes de Zadar, Split, Dubrovnik.

Que retenir de la Croatie?
Elle vaut assurément le détour pour son environnement préservé.
L'arrière-pays compte de nombreuses réserves naturelles où les randonnées sont splendides.
La bière est bonne et on y mange pas trop mal.

Le bémol : c'est surtout l'accueil des indigènes, pas toujours très chaleureux.
Pour arracher un sourire dans un resto ou aux préposés des entrées des sites touristiques, faut parfois se lever tôt : la plupart du temps, ils tirent des vraies tronches de goulash pas frais.

Enfin bon, c'est vrai que la guerre n'est pas terminée depuis 50 ans (on en voit encore des traces dans l'intérieur du pays et ils considèrent encore comme héros des criminels de guerre) mais ils pourraient faire un effort.

Bref, pas sûr, qu'ils auront encore nos sous. Par contre, dans les Dolomites...


Texte : Jean-Luc HENRARD Sponsored by ... (Via Tomaseli)
Photo + commentaires : Michel STENUIT


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