Sortie Doubs - Nans-sous-Sainte-Anne - Février 2010


Les Essarlottes



Du 12 au 14 février, deux membres de SSB Couvin ont participé à un week-end spéléo dans le Doubs, au départ du bien connu gîte spéléo de Nans-sous-Sainte-Anne, non loin des sources du Lison.

Denis Magniette et Jean-Luc Henrard étaient les fiers représentants du club à ce week-end spéléo commun avec deux clubs amis:
Les Troglodytes (Michel Stenuit et Christian Lombard) et les Suspendus emmenés par l'ineffable Didier sauvage, alias Boulon.

Le jeudi soir, après six heures de route dantesques en raison des précipitations neigeuses et du ballet des saleuses qui bloquent tout l'autoroute à 50 km/h, nous arrivons enfin au gîte vers minuit.

La neige recouvre le village endormi. Denis et moi trouvons porte close.

Coup de fil au gérant qui, manifestement, n'avait pas compris que nous arrivions ce soir.
Bref, il se lève, débarque en pantoufles et nous ouvre la porte.

Le reste du groupe n'arrivera que vers 2 h et 3 h du matin.

Après quelques bouteilles de vin réparatrices, nous allons nous coucher.
Fait pas très chaud dans les chambres, mais bon, nous survivrons à cette nuit.

Le lendemain, en compagnie de Michel "Le chef" et de son alcoolyte Christian, nous partons (tardivement) pour le gouffre des Essarlotes, à une dizaine de km de là, à Gevresin.


Nous trouvons assez facilement la perte du ruisseau dans les bois, après une bonne heure de marche dans une quarantaine de cm de neige.

Les paysages sont féériques.


Christian ne descendra pas, pour la simple et bonne raison qu'il a oublié son casque au gîte! Il faut du courage pour s'équiper dans la neige.

Michel s'engage dans la perte pour équiper la cavité.

De la glace recouvre les parois du premier puits.


Moi et Denis suivons avec les kits de cordes.

C'est alors parti pour 80 m de puits, de ressauts et de courts méandres étroits.


Une progression finalement typiquement à la belge.

Lors de la découverte de la grotte (début des années 1990), ses inventeurs ont d'ailleurs dû agrandir de nombreux passages.


Mais la descente reste néanmoins accessible à tout spéléos confirmés.

Pas beaucoup d'eau, un filet dans les méandres juste suffisant, comme il se doit, pour vous détremper.

Au passage, on aperçoit une dizaine de chauves-souris de toutes tailles qui dorment, accrochées aux parois.


Nous parvenons dans une grande galerie qui conduit au collecteur du Lison.

Denis préfère entamer la remontée en raison du système électrique de son casque qui se démantibule, sans doute en raison de l'entretien minutieux prodigué à cette installation depuis des décennies!


Comme d'hab, Michel peste contre son acétylène qui lui a tout au plus fourni deux minutes de lumière.

L'accès au collecteur est très très boueux et nous préférons remonter sans nous engager dans ce cloaque et emporter avec nous des kilos de boue.

La remontée s'effectue sans difficulté notoire, surtout que nous sommes débarassés des kits qui seront remontés le lendemain par les Suspendus lors du déséquipement.

Bien sûr, certaines sorties de puits sont sympathiques et certains passages étroits doivent se négocier.

Si bien que lorsque nous émergeons, la nuit est tombée et il fait dans les - 10°.

Pas question de traîner pour se dessaper dans ces conditions! Bien vite, les combinaisons gelées tiennent debout toutes seules.

Retour au gîte où nous attend l'apéro, un chili con carne et quelques dives bouteilles dégustées au coin du feu de bois.

L'ambiance entre la dizaine de spéléos présents permet de réchauffer l'atmosphère glaciale du gîte.


Le lendemain, Denis et moi préféront rester au gîte plutôt que de retourner une nouvelle fois aux Essarlottes.
Une fois cela va , mais deux fois, cela lasse!

Nous consacrons une partie de la journée à des activités vaisselles, achat de fromage, apéro et sieste.


Une partie de l'après-midi sera néanmoins occupée par une petite rando d'une heure trente vers le porche de la Sarazine et ses environs.


Le soir, le menu se compose cette fois de spaghetti carbonara, un grand classique de nos expéditions!

La soirée s'achève assez tard après avoir refait le monde, voire la galaxie !


Le dimanche est consacré au retour puisque je travaille l'après-midi même.

En résumé, un week-end agréable qui ne peut que nous inciter à revenir, une fois de plus, dans ce coin du Doubs.


Pour voir toutes les photos.

Rédaction et photographies : Jean-Luc Henrard, Président du SSBC.



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