Les bagages sont prêts, la voiture est chargée, Julie est arrivée.
Nous attendons Benoit et sa petite famille pour partir.
C'est après 17 heures, par un beau soleil, que nous nous mettons en route pour la France, plus exactement en Meuse à Robert-Espagne.
Nous comptons rejoindre le gîte de la mairie et passer 3 journées aux alentours.
Sur la route, nous avons la chance de découvrir trois pales d'éolienne sur des semi-remorques stationnés sur une aire de repos en bordure de Nationale 44, après Reims.
Par la suite, nous observerons aussi un fameux parc d'éoliennes s'étalant sur les hauteurs du relief de Champagne, plus au sud.
Le paysage est magnifique, le week-end s'annonce bien.
Damien s'extasie devant les champs de Colza.
C'est vers 21.00 Hrs que nous entrons dans l'Impasse du Moulin.
Au gîte, nous trouvons porte close.
Nous nous rendons alors au domicile du maire, 7 rue de Revigny où personne ne nous ouvre.
Arrivent ensuite Stéphane (dans son beau costard) et Jean-Luc (coincé dans son siège), suivis de Titi et Lieve (repus d'une bonne pizza).
Stéphane prend alors les choses en main et téléphone au maire.
Celui-ci est dans son champ, il arrive bientôt.
Finalement nous prendrons possession du gîte et constaterons que celui-ci est "incomplet".
En effet, il manque des couverts, des verres, des couvertures, du papier WC, etc.
De plus, pas de chauffage. Une seule douche chaude est en fonction sur les quatre disponibles.
Le hall d'entrée permet de stocker le matériel, mais la penderie est petite et compte 3 cintres.
L'unique chambre est composée de 2 lits superposés, d'armoires de rangement, ainsi que de 2 alcôves comprenant chacune 2 lits superposés.
Cela nous fait 12 places au total.
Nous ajoutons pour les deux jeunes enfants les matelas gonflables de Titi dans chaque alcôve.
Reste maintenant à répartir les 'super' ronfleurs.
Samedi 10
Lever à 08.00 Hrs et début d'activités à 10.00 Hrs, tel était le souhait du Président.
Au programme : Rupt du Puits.
Tout en nous préparant, nous découvrons les magnifiques abords du gîte.
Le maire nous apporte la vaisselle et les couverts demandés et plus encore.
Tous ensemble, nous nous rendons sur place en voiture.
C'est a à peine 5 kilomètres.
Nous nous équipons et ajustons notre matériel sous le regard patient des autres.
Benoit et Lieve seront "guidés", mais tous deux ont une bonne expérience des cordes et du matériel.
Stéphane part en tête pour décapoter et équiper le puits.
Des centaines de moustiques se manifestent soudainement alors qu'ils se reposaient sur les presque 40 mètres de paroi.
La descente s'effectue sans encombre sur les 2 longueurs de cordes parallèles.
Il en va de même de nos pérégrinations dans la rivière souterraine, jusqu'au siphon amont.
Nous nous arrêtons régulièrement pour faire quelques photo's.
C'est Titi qui s'occupe de diriger la manoeuvre. Il donne ses consignes.
Il va sans dire que Jean-luc se distingue de nous tous, de par l'intense lumière qui émane ...de son casque.
Le retour se fait en 3 groupes afin d'étaler la remontée et permettre à Steph et à JL One de faire le relevé des balles du Projet Bilborupt.
C'est Benoit qui remonte le puits en premier. Je le suis.
Titi et son épouse prennent la suite.
Jean-Luc et Stéphane nous rejoignent enfin après une dispute serrée à mi-hauteur.
"Non gamin, tu ne me dépasseras pas !"
Après avoir déséquipé et refermé le puits, nous rejoignons les voitures.
Le soleil donne !
Nous retournerons au gîte prendre en charge le reste du groupe pour nous rendre à Bar-le-Duc où une sympatique terrasse nous accueille.
Retour au gîte où nous passons aux choses sérieuses : apéro - spaghetti bolognaise pour tous et palabres.
Les enfants trouvent leur bonheur à l'extérieur où passerelles, canaux et parc offrent une aire de jeux formidable.
Ils découvrent la cour qui devient un beau terrain de jeu sécurisé.
Dimanche 11
Lever matinal, j'apporte le petit déjeûner.
Bonne fête des mères Lieve, Céline et Marie-Cécile !
Peu après 10 Hrs, nous sommes en route pour La Savonnière en Perthois.
Tout le monde est de la partie.
A la carrière souterraine, spéléo, femmes et enfants s'engagent à pied dans le tunnel.
Très vite, la boue et le froid défranchissent certains une cinquantaine de mètres plus loin.
C'est finalement 6 spéléos, accompagnés d'Iris, Anaïs et Julie, qui se promènent durant 40 minutes dans les nombreux et tortueux couloirs du site.
Nous atteignons La Sonnette.
Stéphane indique aux trois jeunes filles le bivouac, mais elles ne semblent pas vouloir y rester plus longtemps.
Elles feront le trajet retour, seules, dès que le dernier spéléo s'engouffrera dans le puits d'entrée.
J'équipe les puits et ressauts et fait chauffer la soupe au fond de la Sonnette.
Petite séance photo et c'est déjà la remontée pour Benoit qui prend la tête.
Stéphane, Titi et moi traînons un peu à l'arrière, encore en proie à des expériences lumineuses.
Pendant ce temps, Benoit, Lieve et JL One enfilent à l'aise la succession de puits.
Petit repos mérité.
Rapidement, nous bourrons les cordes dans les kits et refaisons la balade vers la sortie.
Nous constatons que le pic-nic est installé sur deux immenses blocs de Pierre de France habillés d'une nappe cartonnée.
Nous réalisons sur place un vrai repas champêtre sous un soleil radieux.
Après ce bon moment, nous retournons au gîte.
Je propose alors une petite activité pour les enfants, style 'descente en rappel' et pourquoi pas à la résurgence du Rupt du Puits toute proche.
Stpéhane a la lumineuse idée de profiter du cadre qui nous entoure pour "monter" une activité ludique.
C'est ainsi que nous équipons une tirolienne au dessus de la rivière.
La 50 m est tendue de part en part à l'aide d'une poulie-bloqueur.
Elle supportera le poids de 'l'aventurier' en mal de sensation.
La 100 m est attachée, en boucle, avec poulie de chaque côté.
Elle permettra de pousser et tirer 'l'aventurier' pendu sur l'autre corde.
Après quelques manu-podo-tensions sur la première corde, chaque enfant fait un double passage au-dessus et parfois dans l'eau.
C'est sous le regard étonné des riverains que nous tractons les 'aventuriers', c'est à dire Anaïs, Damien, ses cousins Léontine et Arthur, Iris, son amie Julie et ma belle-soeur Céline.
Finalement, Céline, Stéphane et moi goûterons au plaisir du bain.
Tout cela dégénère très vite en bataille d'eau sur le parc.
Déjà une odeur de pastis nous parvient et il est temps de défaire le dispositif et ensuite de ranger le mato's.
Le repas ne sera pas commun, chacun faisant sa popote à sa guise et à son heure.
Les photos sont installées sur le PC portable et un diaporama défile en boucle sous les yeux tantôt attentifs, tantôt distraits.
Nous avons même eu la visite du maire du village qui découvrira et appréciera nos photographies.
Nous avons l'occasion de lui partager nos expériences d'autres gîtes pour qu'il puisse éventuellement améliorer le sien.
Les locaux et le cadre valent bien la peine d'accueillir d'autres groupes spéléo dans les bonnes conditions qu'ils connaissent généralement.
La soirée se terminera fort tard pour certain.
Lundi de Pentecôte 12
Ce matin, le rangement est de mise.
Tornade blanche, récupération mato's, bourrage voiture et paiement du gîte.
Nous quittons l'endroit et passons par l'Isle-en-Rigault pour remettre les clefs du Rupt et de la carrière, ainsi que le relevé des bilborupt.
Nous montrons à la famille de Benoit la fameuse 'cage d'ascenseur' qui a autrefois permis aux habitants des environs de visiter le Rupt du Puits.
Après les salutations, nous rejoignons la Belgique, contents de ce week-end détente-famille-sportif et vraisemblablement atypique pour certain.